Un semblant d’Himalaya | 26 mai 2018

“En avril, ne te découvre pas d’un fil ; En mai, fais ce qu’il te plaît.” Ce proverbe populaire s’interprète de manière très différente selon les gens. Pour certain, il rime avec grillades, terrasses et plage et pour d’autres, une dernière opportunité pour skier les hauts sommets des Alpes. Bien que l’on puisse réaliser les deux, ne vous méprenez pas.

La haute-montagne au mois de mai, celle qui surprend, celle qui se pratique à ski, celle où l’on est quasi seul. Ça commence généralement tôt le matin par une petite marche d’approche, skis sur le dos puis les premiers mètres sur une neige dégueulasse. En prenant de l’altitude les paysages se transforment, la neige est en abondance, parfois on poursuit l’ascension le lendemain, quoi qu’il en soit c’est un bol d’air frais au sommet avant de retrouver la chaleur de la plaine, une bière au bord du lac, par exemple.

Ce week-end, c’est en compagnie de Thomas, pote photographe et passionné de montagne que nous tentions pour la seconde fois ce mois-ci de rejoindre un sommet au fond du Val d’Hérens. Notre première tentative avait été soldée par une tempête de neige et une visibilité très réduite. Légèrement frustré, nous devions réitérer. Nous tenions à redécouvrir le paysage que nous avions vu et photographié l’an passé, y chercher de nouvelles perspectives, porter un regard différent sur ces paysages montagneux. La météo orageuse annoncée s’y prêtait bien et nous garantissait des ambiances intéressantes. Cependant dimanche matin à quelques mètres du sommet, la tournure des évènements, les conditions météo en approche, nos souvenirs d’une situation semblable nous poussèrent à renoncer au sommet ainsi qu'à rester plus longtemps. La descente fut à la hauteur de nos espérances contrairement à la vue, nous n'abandonnons pas, nous y retourneront.

Petite anecdote, c’est également le lieu où il a y 3 ans, j’ai effectué mon premier bivouac en altitude sous un ciel étoilé absolument magnifique accompagné d'un autre pote photographe, Samuel. Vous l’aurez compris, c’est une région que j’apprécie, que j’affectionne et j'y retournerai avec toujours autant de plaisir et un regard différent.

De tous ces moments de rigolades, d’émotions, d’aventure, d’opportunité je partagerai, cet instant, cette image...

Samedi en fin après-midi, alors que nous avions rejoint le local d’hiver où nous avions planifié de passer la nuit, l’orage envahit d’un côté la vallée et de l’autre le glacier. La neige tombait, on se réjouissait déjà de la skier. C’est sous un ciel noir que les dernières lueurs du soleil sont venues éclairées le glacier à nos pieds et les sommets en face. Les conditions changent très rapidement à ce moment de la journée, au fur et à mesure que la lumière décline, elle façonne des ombres différentes et métamorphose le paysage. Mon regard se focalisa sur la Dent Blanche, sommet emblématique de la région, Aujourd’hui avec cette lumière, ça lui donne un petit côté himalayen pour citer Thomas.

P-360 | Dent Blanche | 26 mai 2018

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